Lâcher-prise et Sophrologie

« Lorsque la porte du bonheur se ferme, une autre s’ouvre; mais souvent nous sommes tellement hypnotisés par la porte fermée, que nous ne voyons pas celle qui vient de s’ouvrir pour nous.»

Lorsqu’une porte se ferme, qu’un changement ou un événement non souhaité intervient, nous ne pouvons souvent pas nous empêcher d’y repenser un peu, beaucoup, de nous accrocher et de regretter l’ancienne situation.
Ce ressassement nous maintient dans un passé douloureux, une agitation émotionnelle et nous empêche de nous ouvrir simplement à l’instant, aux petits bonheurs qui se présentent et aux nouvelles opportunités.

A quoi s’accroche-t-on ainsi?

Dans l’introduction de leur petit ouvrage « Lâcher-prise » aux Editions Jouvence, Barbara Dobbs et Rosette Poletti, spécialistes de soins infirmiers et de l’accompagnement, expliquent très bien à quoi on s’accroche :

« Toutes les grandes traditions spirituelles de l’humanité insistent sur la notion d’impermanence. Rien n’est permanent hormis le changement. […] Les jours succèdent aux jours, les événements succèdent aux événements et l’histoire s’écrit. Ce qui était n’est plus, tout change.
Inséré dans cette impermanence, l’être humain lutte de toutes ses forces pour s’accrocher à ce qui l’entoure. Il s’accroche à ses croyances, à ses façons de voir, à ses principes, à ceux qu’ils aime, à ses biens, à sa santé, à ses œuvres, à sa sécurité.
Il cherche à contrôler ceux qui l’entourent, à dominer les événements, à influencer le cours de son destin.
Investi dans cette quête de contrôle, il perd le calme intérieur, il perd sa sérénité et met toute son énergie à nourrir l’illusion qu’un jour il parviendra à contrôler pleinement sa vie. A cause de cette illusion, l’homme et la femme d’aujourd’hui connaissent l’angoisse, la tension et la frustration.
»

Ce que nous tenons donc avec tant d’énergie et d’implication, et que l’on refuse de lâcher est l’illusion d’avoir le plein contrôle sur notre environnement, sur le cours des événements, sur notre santé et celle de nos proches et sur les pensées, les choix et les actions d’autrui…

Ce non lâcher-prise nous projette hors du moment présent, dans un ressassement passé ou dans l’anticipation d’événements futurs. Elle développe nos attentes, nourrit des émotions de ressentiment, d’insatisfaction ou de peur, et nous coince dans un état de tension et d’intranquillité.

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Lâcher-prise : le coup de pouce de la sophrologie

Lâcher-prise, c’est comme adopter un regard plus souple et plus ouvert sur les événements.
Il ne s’agit pas de laisser-tomber et d’attendre passivement, mais de remplacer des attentes rigides par des préférences, et d’accueillir et de s’adapter à ce qui se présente, au lieu de vouloir faire conformer la réalité à tout prix à ses souhaits.

Pratiquer la sophrologie aide à lâcher nos préoccupations pour retrouver le calme et le bien-être en nous et à développer progressivement ce regard plus souple.

Une séance commence généralement par un moment de relaxation, on relâche notre corps, partie par partie et on focalise notre attention sur les ressentis physiques, ce qui permet de pendre de la distance sur les pensées anxiogènes.
On continue souvent par un exercice de respiration et d’intention visant à « chasser » nos tensions et nos préoccupations, on les lâche pour pouvoir mieux porter notre attention sur ce que l’on vit pendant la séance, sur nos sensations, ici et maintenant.

Pendant les techniques, quelque soit leurs objectifs, on apprend à observer ce que l’on ressent, mental au repos, sans analyser, sans association d’idées. Cette faculté à porter notre attention sur l’instant, et avec un regard neutre, se maintient progressivement dans notre façon d’être et de voir les choses, en dehors des séances.
Enfin, la sophrologie améliore la confiance en soi nécessaire à lâcher ce comportement de contrôle excessif.

Petit exercice de lâcher-prise

Voici un petit exercice simplifié et imagé pour faire un premier pas vers un lâcher-prise lorsque ressassements et préoccupations dominent vos pensées.

Fermez les yeux pour porter votre attention sur votre corps, vos sensations, puis sur votre respiration pendant quelques minutes : sentez l’air à l’inspir et à l’expir, les mouvements de votre diaphragme et du ventre, en essayant de faire abstraction de tout le reste.
Une fois bien concentré, imaginez que vous tenez une grosse valise dans chaque main.
Inspirez avec l’intention de remplir vos valises de tout vos tracas et inquiétudes.
Faites une rétention d’air de quelques secondes pendant lesquelles vous vous imaginez fermer les valises.
A l’expir, soupirez en lâchant vos valises remplies, avec l’intention de vous en libérer, de les mettre de côté pour vous intéresser au moment présent. Plusieurs respirations aideront à renforcer cette intention.

Pour aller plus loin

En accompagnement de sophrologie, lâcher-prise n’est pas une fin en soi, c’est une étape pour se recentrer, aller vers un mieux-être, progresser, avancer… dépasser des difficultés liées au stress, à l’anxiété, à l’hypersensibilité, traverser une épreuve de vie
 N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions ou si vous souhaitez prendre rendez-vous, au cabinet ou en visio.

crédit photo : let it go
nancynance
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